Le labeur et la gourmandise __ Jake

Le labeur et la GOURMANDISE

▪▪▪ Non merci, je ne désire aucune aide. ▪▪▪ L’elfe de maison me regarda sans contraire avant que je lui fasse signe de disparaitre. Non je n’étais pas une amie des animaux. Bien au contraire. J’avais beaucoup de mal avec les créatures magiques et les elfes en faisaient partis. Oui il y avait toujours des personnes pour leur venir en aide ou autre car ils trouvaient que les elfes étaient des personnes comme les autres mais moi j’avais beaucoup de mal à me dire que ses créatures touchaient ma nourriture. J’avais toujours eu l’habitude que ce soit des humains qui s’occupent de ce que je désirais et avec qui je pouvais discuter. Je n’avais rien contre eux. Ils faisaient leur métier, je faisais le mien. Le monde tournerait certainement mieux si les gens savaient ce qu’ils étaient capables de faire et avaient donc les places adéquats face à cela. Maintenant, autant j’appréciais pouvoir discuter avec un cuisinier ou un artisan quelconque car j’appréciais les gens qui savaient parler de leur métier, autant je ne pouvais supporter ces créatures hideuses qui passaient leur vie à parler d’une voix nasillarde et qui se frappaient toutes les trois secondes dès qu’on avait émit la possibilité qu’ils se soient plantés. Sachant qu’ils le faisaient presque tout le temps car on ne pouvait pas demander à une créature d’être aussi intelligente qu’un humain. Logique. En attendant Poudlard était une école agréable -moins parfaite que Durmstrang bien entendu mais aucune école ne pourrait l’égaler- mais cela n’empêchait que j’avais vraiment beaucoup de mal avec le fait que ce soit des elfes de maisons qui gèrent aussi bien notre nourriture que le ménage et autres tâches proches de nos affaires.

Maintenant j’avais faim or je n’avais pas vu le temps passer. J’étais lancée dans des parchemins que je venais de recevoir de mon père sur la possession et je devais avouer que j’étais tout à fait fascinée par les exercices que je devais faire. J’avais donc fait mes cours comme toujours avant de rentrer pour poser mon sac. Sauf qu’au lieu de repartir tout de suite pour aller manger j’avais eu le malheur de vouloir jeter un œil à un parchemin. Bilan : je n’avais pas mangé et j’avais du enchaîner en catastrophe sur mon cours de sortilèges. Aussi, à 16h30, j’avais faim et je ne pouvais aller encore dans la grande salle. En plus j’étais obligée de me mettre à la table des étrangers et cela me fatiguait. D’ailleurs je n’avais pas encore tout compris de la façon de penser de cette école. On nous faisait une lettre digne de roi pour nous inviter, on avait le droit à une cérémonie magnifique pour notre entrée et ensuite on nous mettait un vieux chapeau miteux pour nous répartir dans une maison -et je doutais que le chapeau ne soit pas sénile d’ailleurs- Pour finir on nous mettait avec les non titrés. Alors je n’avais rien contre eux car je n’avais pas de titre non plus mais pourquoi tout ce faste pour ensuite nous donner l’impression d’être, de toute façon, des moutons sans intérêt ? En plus on nous mettait dans une maison pour nous intégrer mais on gardait notre uniforme. Ok… Tant mieux alors mais, si on gardait nos différences, pourquoi ne pas faire une maison pour nous tout simplement ? Manque de place ? C’était dommage pour une école comme celle ci quand meme U.U. Et, après nous avoir fait comprendre qu’on était spécial… mais pas tant que ça, on nous mettait une table exprès pour nous dans la grande salle… Franchement je continuais de penser qu’il y avait un soucis de cohérence dans cette histoire mais, forcément, étant perfectionniste, rien ne pouvait mieux tourner que dans mon esprit et il était dit que je n’étais définitivement pas fait pour penser comme les ¾ des anglais que je croisais. Heureusement il y avait des exceptions.

Enfin… Il était 16h30, j’avais fini mes cours et j’avais faim. Au lieu de rentrer dans ma maison pour pouvoir me poser et attendre le diner ou bien prendre un gouter là bas, je me décidais à aller dans la cuisine. Finalement, quand on enlevait tous les endroits où les titrés étaient en train de se faire la cour ou bien de papillonner il ne restait que quelques malheureux endroits où on pouvait travailler tranquillement. Surtout juste à la sortie des cours. C’est donc tout naturellement que je prie le chemin des cuisines avant de faire disparaitre l’elfe qui venait d’arriver. Normalement ils ne restaient jamais en ma présence mais celui-ci avait surement envie d’être plus consciencieux que les autres. Dommage, je ne désirais toujours pas qu’on vienne m’embêter et qu’on touche à ma nourriture. Je posais donc mes parchemins ainsi que ma boite d’écriture -rattachés par un simple lien en cuir comme je le faisais à Durmstrang- et ma capeline rouge sur un banc avant d’aller poser mes mains sur le mur en face. Oui j’avais beau être présente depuis peu à l’école j’avais rapidement eu vent de certains caches bien pratiques. L’avantage de connaitre les bonnes personnes. Je trouvais donc celle que je désirais avant de tapoter 6 fois dessus et qu’elle s’ouvre. Je récupérais dedans ma bouteille de Solo -eau gazeuse à l’orange- et du Multekrem -gâteau à la mure polaire et à la crème- que ma mère nous avait fait envoyer avec mes parchemins de travail. Je vis que mon frère avait déjà tapé dedans et cela m’arracha un doux sourire alors que je revenais avec une part pour moi.

Ouvrant le parchemin que je travaillais depuis la veille donc, j’attaquais mon gâteau en ayant la sensation de me retrouver chez moi à la première bouchée. Un vrai bonheur… *_* Je bus une gorgée de ma boisson avant de commencer à relire ce que j’avais déjà traduit la veille. Ce ne fut pas plus tard que dix minutes à peine après avoir commencé que j’entendis quelqu’un entrer dans la cuisine. Ma première pensée fut de me dire que je ne serais jamais tranquille avant que je ne me retourne pour reconnaitre Jacob. Douce apparition. Voila un être qui ne me dérangeait jamais et pourtant j’étais plutôt une jeune femme très impliquée dans ce qu’elle travaillait. Toujours gracieuse, je me redressais pour l’accueillir ▪▪▪ Bonjour Jake, comment vas-tu ? ▪▪▪ demandais-je. N’étant pas bien grande, je dus lever mon regard presque blanc pour pouvoir croiser le sien avant de l’inviter à s’installer à mes côtés comme la pièce était basse de plafond ici. ▪▪▪ Comment s’est passée ta journée ? ▪▪▪ Je repris place en passant la main dans mes cheveux pour les rejeter dans mon dos avant de reporter mon regard sur lui. Cela faisait deux ans que j’étais ici et deux ans que je le connaissais mais il faisait parti des personnes que j’appréciais le plus dans cette école. Un caractère qui me convenait, une façon de voir le monde qui permettait de discuter, un physique agréable. Que demander de plus quand on aime discuter même si son apparence ne l’exprime pas toujours ?

ɑɑℓiyɑh & jɑke

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Aujourd'hui était un jour comme tous les autres. Exactement comme tous les autres en vérité et ce, même si la cour du roi s'était installée à Poudlard. Certes, cette arrivée avait changé pas mal de choses, essentiellement le fait que les couloirs soient plus bruyants avec toutes ces courtisanes qui piaillaient sans cesse -à se demander comment elles avaient encore de la voix le soir- et le règlement s'était légèrement durci mais cela n'était pas très significatif pour qui avait eu assez d'éducation pour apprendre à respecter un règlement à la base. Les salles avaient été adaptées, heureusement vu le nombre de personnes supplémentaires qui avaient débarqué, mais mis à part cela, franchement... Non, je ne voyais pas ce que cela avait changé. Pour moi, cela va de soi. Pour les autres, je n'en avais strictement rien à faire. Et à partir du moment où l'on évitait d'accepter des créatures ou des handicapés, cela me convenait. Car si c'était aujourd'hui une évidence, cela n'avait pas toujours été le cas. Vous vous rendez compte qu'à une époque, on acceptait ici les enfants de loups ou de vélanes ? Fort heureusement, jamais un Elfe de maison n'avait paru dans la grande salle mais il y eut clairement un temps durant lequel le monde Sorcier déclinait outrageusement. Et il avait redressé la barre in extremis bien que les moldus soient en partie passés entre les mailles du filet... Hélas ? Oui. Parce que le monde Sorcier tel que nous le connaissons n'existerait plus si nous laissions les moldus avoir vent de notre existence, cependant, il n'aurait pas non plus été très judicieux de laisser des Sorciers nés moldus se donner en spectacle dans leur monde d'origine. Par conséquent, que faire d'eux ? Les exterminer ? A quoi bon ? Nous n'étions déjà pas très nombreux parmi ces êtres supérieurs donc cela aurait été nous lancer un sectumsempra dans le pied donc au final, la seule solution était de les intégrer parmi nous, afin de les garder à l'œil autant que possible. Et sur ce point, nous ne nous étions pas trop mal débrouillé même si le magnifique Melchior semblait penser que tous les oublier dans leur monde nous éviterait les problèmes... Pathétique, je sais. Mais tout le monde n'était pas pourvu de cerveau, et c'était une tare héréditaire dans sa famille. Après tout, qui pouvait être assez con pour croire que l'un des miens avait un jour pu avoir du sang de lycanthrope ou de vampire dans les veines ? UU

Je détournais le regard de la fenêtre quand le professeur annonça la fin du cours. Je griffonnais rapidement quelques notes puis roulais mon parchemin et fourrais mes affaires dans mon sac, tranquillement. A quoi bon me presser après tout, personne n'allait m'enfermer dans cette classe et je n'avais guère envie de me faire bousculer en passant la porte. Si certains aimaient cette proximité non voulue, ce n'avait jamais été mon cas. je n'étais pas tactile avec mes proches, alors évitez de me demander de l'être avec de parfaits inconnus. Je laissais donc sortir le gros de la classe avant de leur emboiter le pas vers la sortie, puis vers ma salle commune ou je comptais me poser un peu. Il n'était pas très tard mais j'avais une heure de battement donc autant en profiter au calme si possible. A moins que je fasse plutôt un détour par les cuisines ? L'heure du gouter approchait et bien que je ne sois pas particulièrement épais, je mangeais correctement pour un jeune homme de mon âge. Je croisais quelques courtisanes qui m'ignorèrent tout autant que je le fis puis bifurquais vers les cuisines à l'intersection suivante. Au bout de quelques mètres, je m'arrêtais face à la nature morte qui avait toujours fait partie du bâtiment et en chatouillait la poire pour ouvrir la porte de l'immense cuisine du collège. Si l'un des elfes de maison se dirigea vers moi pour me proposer son aide de sa voix nasillarde à souhaits, un regard de ma part suffit à le renvoyer derrière ses fourneaux. Saleté de bestioles. Utiles, mais tellement affreuses... Heureusement que nous ne les croisions jamais dans les salles communes et les chambres car rien que l'idée d'imaginer un Elfe de maison en train de faire mon lit alors que je sortais de la salle de bain avant même le premier café du matin me filait de l'urticaire. Mais passons.

Je traversais la première partie de la pièce, me dirigeant vers le lieu où les boissons étaient gardées magiquement chaudes dans l'optique de me servir un café et ralentissais le pas en remarquant une silhouette que je reconnaissais être Aaliyah Andropova, jeune Norvégienne de mon année arrivée dans l'établissement deux ans plus tôt. Ω Bonjour Jake, comment vas-tu ? • Très bien merci et toi, Liyah ? Ω Continuai-je simplement en accompagnant mon salut d'un signe de tête poli. Oui, je la tutoyais et l'appelais par un surnom, ce qu'elle me rendait bien mais jamais aucun de nous n'employait ces termes en publics. Pas que nous ayons un rang à tenir, après tout, malgré la puissance de nos familles, nous n'étions pas considérés nobles mais la bienséance exigeait certaines règles que nous appliquions toujours lorsque nous n'étions pas seuls.

Je continuais mon chemin de quelques pas de façon à me servir une tasse de café noyé dans du lait puis retournais vers la jeune Gryffondor à l'uniforme de Durmstrang. Particulier n'est-ce pas ? A quoi bon répartir les étrangers dans les maisons de Poudlard s'ils n'en faisaient au final pas vraiment partie ? Mais bon, c'était certainement là une autre des lubies de sa Majesté Mechior... Ω Comment s’est passée ta journée ? • Ni plus courte ni plus longue que celle d'hier, et la tienne ? As-tu survécu au cours d'histoire de la magie ? Ω Oui, c'était toujours Cuthbert Binns qui enseignait cette matière et non, il n'avait toujours pas réalisé qu'il était mort... Peut-être un jour quelqu'un devrait-il tenter de le lui faire comprendre ? Ou cela avait déjà été fait, sans succès ? Possible quand on voyait le personnage... Ω Prendras-tu une tasse de café ? Ω Afin de savoir si je pouvais m'installer ou pas de suite.

Les handicapés… Un vaste programme… Surtout qu’il y en avait à Poudlard. Je comptais déjà Arès qui était aveugle et je croyais me souvenir d’une étrangère qui était muette. Circé si je me souvenais bien. Personnellement je n’avais rien contre eux même s’il était clair que ce n’était pas à Durmstrang qu’on aurait trouvé cela. Les issus de moldus n’avaient déjà pas leur place alors ce n’était pas pour mettre les handicapés ou bien les créatures en plus. Enfin dans cette catégorie de personne, je connaissais un peu Arès qui ne m’avait clairement pas apprécié au début. Je partais du principe que, puisqu’il désirait faire sa vie comme tout le monde, je ne voyais pas pourquoi je le traiterais autrement. Je ne lui faisais donc pas plus de cadeaux que je ferais à d’autre. Je n’étais pas plus gentille ou plus douce ou plus avenante. Je me contentais de vivre ma vie sans apprécier de me faire renverser un verre sur mon uniforme juste parce qu’il était aveugle. Il n’avait qu’à faire attention. Je devais avouer que j’étais curieuse aussi de voir comment il s’en sortait dans ce monde et j’aurais aimé pouvoir être spectatrice d’une rencontre entre Melchior et lui pour voir ce que cela allait donner. Quand on le voyait déjà capable d’évincer une personne pour des spéculations ridicules, on se disait que la rencontre avec un handicapé serait surement amusante. A voir…. Justement… U.u

Mon école me manquait pour beaucoup de choses. On était tranquille, on pouvait étudier sans être dérangé toutes les trente secondes pour une idiote en furie et on n’avait pas besoin de chercher les rares personnes intéressantes. Après tout, comme partout, il y avait des imbéciles mais ils avaient au moins un peu d’intérêt comme les élèves étaient triés avant d’intégrer l’école. Aujourd’hui je devais avouer que Poudlard me laissait quelque peu sur ma faim mais comme je n’étais pas le genre de personne à faire les choses à moitié et que, à côté des cours, j’avais trouvé des activités qui me permettaient de travailler sur ce que je désirais faire plus tard, je ne me plaignais pas. Surtout que ce n’était pas mon genre. Après tout j’avais eu une éducation qui m’avait apprise à toujours voir même la plus infime des erreurs ou des imbécilités comme un challenge à relever aussi je me disais, tout simplement, qu’à défaut de faire travailler mon intellect et ma sociabilité, ici je travaillerais plutôt mon côté tacticienne et réfléchie. Ayant des idées à mettre en place chez moi ce n’était pas si inutile que cela et mon frère ne semblait pas vraiment motivé de toute façon à faire bouger les choses pour l’instant donc autant que j’ai quelques idées pour quand il prendrait la tête de la famille.

Et en parlant de cela j’étais en train de travailler sur mon parchemin de magie noire quand j’entendis quelqu’un entrer dans la cuisine. Je me retournais et reconnus Jake qui était un ami. Je le connaissais depuis ma première année dans cette école. Certes nous avions des amis en commun mais nous n’avions eu aucun mal à nous apprécier tous les deux. Charmants et charmeurs autant l’un que l’autre, nous étions très proches. Il n’avait souvent guère besoin de parler pour que je le comprenne et cela nous permettait, souvent, d’être profondément amusés quand nous étions au milieu de tous ses nobles depuis la nouvelle année. Il est un homme que j’appréciais, voir même bien plus, mais le désir était un sentiment qu’il fallait savoir entretenir et nous étions très doués pour tous les deux. Se bruler ? Oui on le pouvait toujours mais, à ne pas tester, on ne risquait jamais de savoir et ce n’était pas parce qu’on connaissait nos places et ce qu’on valait qu’on ne savait pas aussi profiter de la vie. ▪▪▪ Très bien merci et toi, Liyah ? ▪▪▪ Très bien. La fin de journée s’annonce des plus agréables. ▪▪▪ Me contentais-je de répondre, franche, une lueur amusée dans le regard avant de m’installer de nouveau sur mon banc et de boire une gorgée de Solo. Comment ne pas apprécier sa présence en toute fin de journée après tout ? J’appréciais le surnom qu’il me donnait et n’étais pas dérangée qu’il utilise une façon plus intime de me parler comme j’avais fait de même. Après tout nous étions entre nous aussi nous pouvions prendre quelques libertés bien agréables. En société nous avions d’autres règles que j’avais aucun soucis à accepter.

▪▪▪ Ni plus courte ni plus longue que celle d'hier, et la tienne ? As-tu survécu au cours d'histoire de la magie ? ▪▪▪ Autant qu’on peut survivre à un cours énoncé d’une voix monocorde par un professeur ne désirant aucunement débattre sur ses sujets et ne sachant aucunement remettre en question ce qu’il nous apprend comme il ne désire pas connaitre les nouvelles révélations que nous avons pu avoir. ▪▪▪ Autrement dit : longue. J’étais une jeune femme plutôt réfléchie et surtout qui aimait travailler et comprendre aussi j’avais toujours appréciée pouvoir débattre des points de vue différents que nous pouvions avoir sur un moment de notre histoire et, donc, les leçons à en tirer. Cela ne m’avait pas toujours rendu populaire à Durmstrang mais je partais du principe qu’il fallait tout connaitre pour pouvoir mieux appréhender le monde et donc notre vie ensuite. ▪▪▪ Il serait temps qu’il réalise ce qu’il est ou qu’on l’aide à partir. ▪▪▪ Avais-je vraiment un petit sourire sur les lèvres ? Aurais-je oublié de préciser que la magie noire agissait aussi sur les spectres contrairement à une magie toute simple ? Si peu…. ▪▪▪ Prendras-tu une tasse de café ? ▪▪▪ Non merci je reste au Solo. ▪▪▪ Je le laissais se servir son café puis s’installer tout en décoinçant mon parchemin -et en défaisant les deux petits poids en argent dont je me servais tout le temps et qui portaient les marques de ma famille- et le laissant s’enrouler de nouveau. Je le déplaçais ensuite de façon à ne pas être tentée par le lire car ce n’était pas poli mais j’avais toujours été avide de nouveaux apprentissages.

Je plongeais ma cuillère dans mon gâteau pour en prendre une bouchée avant de le refaire une seconde fois mais de tendre, cette fois ci, la cuillère à Jake sans le quitter des yeux. ▪▪▪ Tu en désires ? ▪▪▪ Depuis le temps qu’on se connaissait il savait que c’était mon péché mignon et que j’en mangeais souvent quand Mère pensait à m’en envoyer. Maintenant je le partageais toujours avec plaisir avec lui. Surtout quand on pouvait profiter de quelques instants juste tous les deux. ▪▪▪ Il faut en profiter, mon frère n’a pas encore tout mangé. ▪▪▪ Morphale ? Oui c’était son deuxième prénom mais on le gardait pour nous pour ne pas trop faire tâche U.U

Ares et une étrangère ? Mouais. Deux étrangers quoi. D'ailleurs, si je comprenais l'intérêt qu'on avait pu voir dans l'idée de faire venir Aaliyah de Durmstrang, je ne m'expliquais toujours pas la présence des autres étrangers venu squatter Hogwarts. Une lubie de Melchior, qui ne sachant plus comment masquer sa laideur ou sa stupidé préférait faire venir une cour sourde et muette plutôt que garder ses loyaux serviteurs ? Mouis, cela correspondait assez bien au personnage en vérité. A moins que ce soit là une idée du directeur qui pensait entrer ainsi dans les petits papiers de sa majesté... Le pauvre devait déchanter maintenant qu'il voyait le niveau d'intelligence dont étaient pourvus la majorité de ces étrangers... Heureusement, parmi ce lot d'incapables, il en existait au moins deux pour relever le niveau. Deux issus de Durmstrang, comme par hasard... Voilà qui ne m'étonnait guère. Le premier était Serpens. Si ce n'était ses noms et prénoms qui m'avaient clairement fait bloquer à son arrivée, c'était aujourd'hui l'un de mes plus proches amis. "Serpent Dragon", envoyé chez Serpentard, non mais c'était un fait exprès ou quoi ? Il faudrait que je me renseigne s'il avait un jour existé une Blair Souaffle envoyée chez les blaireaux tiens... Quoi qu'il en soit, si je le pensais, jamais je n'avais fait remarquer ce point à Serpens. Je savais que le nom qu'il portait -Dragorovitch- ne lui facilitait pas la vie de base mais si en plus je venais lui annoncer leur pseudo-signification dans notre langue, cela risquait de le contrarier... Et puisque le contrarier ne servait pas mes desseins, autant éviter. Quand à la seconde... elle était présentement assise en face de moi. Bien évidemment, elle ne portait pas l'uniforme de Poudlard mais celui de Durmstrang, qui lui allait d'ailleurs très bien et si cette 'lubie' de la part du corps professoral était stupide selon moi, je devais tout de même admettre que je préférais voir la demoiselle dans cet uniforme là plutôt que le sang et or qu'elle avait reçu lors de sa répartition. Liyah, Gryffondor. Deux ans avaient beau avoir passé depuis son arrivée, je ne m'expliquais toujours pas ce fait. Peut-être que le chapeau se faisait vieux et que personne n'avait pensé à renouveler son enchantement ? Plausible car franchement, j'avais beau bien connaître la Norvégienne, je ne savais toujours pas ce qu'elle foutait là bas. Elle savait être sociable quand elle le désirait, certes, mais elle n'était pas du genre à parler à tout le monde ni à prendre la défense du moindre imbécile se faisant malmener, pas plus que je ne l'imaginais foncer dans le tas en cas de désaccord, sans prendre le temps de réfléchir évidemment. Comme tous ceux de ma maison, si elle savait se servir de sa baguette, sa langue était bien plus acérée et elle préférait de loin tirer les ficelles des intrigues plutôt que se donner en spectacle au beau milieu de la scène... Non, vraiment... Je ne comprenais pas. Et je n'étais pas le seul certainement... Enfin, cette question se posait depuis si longtemps maintenant que je ne m'attendais pas à en avoir la réponse aujourd'hui.

Les salutations passées, elle s'enquit de ma santé et je lui retournais la question tout en me servant une large tasse de café latte. Ω Très bien. La fin de journée s’annonce des plus agréables. • Vraiment ? Ω M'étonnais-je en reportant un instant mon attention sur elle avant de reposer la cafetière. Ω Qu'as-tu donc prévu pour cette fin d'après midi ? Ω Certes, notre rencontre était agréable, comme toujours mais il ne me semblait pas que nous ayons prévu quoi que ce soit ensemble ce soir... Maintenant, le hasard faisait bien les choses et ce programme changerait peut-être d'ici quelques minutes. Pour le moment en tous cas, je tentais de me remettre du cours d'histoire de la magie qui était de plus en plus long et lourd à mesure que le temps passait. Si l'on pouvait croire qu'il était possible de s'habituer au timbre monocorde de Binns, il n'en était rien en réalité. Ω Autant qu’on peut survivre à un cours énoncé d’une voix monocorde par un professeur ne désirant aucunement débattre sur ses sujets et ne sachant aucunement remettre en question ce qu’il nous apprend comme il ne désire pas connaitre les nouvelles révélations que nous avons pu avoir. • A qui le dis-tu... Ω Binns posait problème à peu près à tous les élèves de Poudlard mais cela ne semblait pas inquiéter le corps enseignant. Ω Il serait temps qu’il réalise ce qu’il est ou qu’on l’aide à partir. • Tout à fait. Il faudrait vraiment un jour penser à le faire remplacer. Avec le nombre de salles dont regorge ce château, il ne serait pas bien difficile d'attribuer une nouvelle salle d'histoire à un professeur digne de ce nom. Et Mr. Binns ne se rendrait même pas compte que sa salle de classe resterait vide. Ω Certes, il ferait son cours pour les autres fantômes mais cela ne changerait pas grand chose. Ce n'était pas comme s'il fallait le payer tous les mois...

Enfin. N'étant pas rustre, je proposais à Aaliyah une tasse de café qu'elle refusa et pris place à ses côtés, trempant les lèvres dans le mien tandis qu'elle rangeait son parchemin. Ω Qu'étudiais-tu donc ? Je ne t'ai pas interrompue j'espère ? Ω Demandais-je simplement désignant le parchemin d'un léger mouvement du menton. Certes, je l'avais très certainement dérangée en pleine étude mais j'imaginais que si ma présence la gênait, elle me l'aurait rapidement fait comprendre. Ω Tu en désires ? Ω Je posais ma tasse sur la table de bois massif et plissais légèrement mes yeux noirs, cherchant à deviner ce qu'elle me présentait exactement. Un gâteau, certes, mais certainement une spécialité de chez elle soit des ingrédients tout à fait inconnus que je n'étais pas certain d'apprécier. Ω Qu'est-ce ? Est-ce là ce gâteau dont tu me parles depuis des années ? Ω Car si j'en avais entendu parler, je n'avais jamais eu l'occasion de le voir. Il disparaissait visiblement toujours trop vite et en voyant la large part qu'elle s'était servie, je ne me demandais pas pourquoi... UU Ω Il faut en profiter, mon frère n’a pas encore tout mangé. Ω J'affichais un léger sourire. Ω J'imagine. Comment va-t-il au fait ? Je n'ai guère eu l'occasion de le croiser ces derniers temps. Ω Andreï n'était pas mon meilleur ami dans l'école mais puisqu'il était très proche d'Aaliyah, je faisais des efforts pour m'entendre avec. Et jusqu'ici, nous n'avions jamais vraiment eu de soucis... Bon, il était Poufsouffle, donc j'évitais de lui parler de sujets trop compliqués mais bon, il avait l'air sympa. UU

» Absences de Jake
» All charming people are spoiled, it is the secret of their attraction ▬ ft. Jake
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