Valse avec Melchior
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 between water & grassland, Zeidan.

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Arès D. Laurion

Arès D. Laurion


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Date d'inscription : 14/07/2010

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MessageSujet: between water & grassland, Zeidan.   between water & grassland, Zeidan. EmptyLun 23 Aoû - 1:48

between water & grassland, Zeidan. Hollowart_fl056 between water & grassland, Zeidan. Ian5

« L'amitié est une caresse que le cœur donne sans penser. »

Encore une journée remplies de frasques aussi palpitantes que celles d‘hier. « Oh mon Dieu, vous avez vu aujourd‘hui la coiffure de la comtesse ? ricanement horriblement strident et désagréable à l‘oreille On aurait dit une chouette ! » D‘autres gloussements se joignirent au premier et Arès ne put en supporter plus. Bien sûr il n‘avait pas fait exprès d‘écouter cette conversation, croyez-le les histoires de coiffure le dépassaient légèrement, mais c‘était sans sa nature d‘écouter tout ce qui se passait à côté de lui, pour ne pas passer pour un autiste en plus d‘un aveugle si on commençait à lui parler et qu‘il avait l‘esprit ailleurs. Mais toute cette concentration le pesait, si bien qu’à la fin de la journée il se retrouvait avec la tête comme une pastèque. Se massant les tempes quelques instants, les coudes posés sur l‘immense table en bois, il fronça les sourcils et ferma les paupières quelques instants. Comme si cela allait changer quelque chose. Mais les cris, oui car ce ne pouvait décemment pas être des rires, des jeunes femmes à côté de lui redoublèrent et, remontant ses lunettes de soleil sur le bout de son nez, il se leva et partit sans plus de cérémonie.

Il n‘était pas encore trop tard pour faire une ballade dans le parc. L‘heure était en fait idéale. La plus part des gens partaient manger ou rentraient tout simplement se mettre à l‘abri de l‘air qui se rafraîchissait de minute en minute. L’endroit serait donc désert et qui dit désert, dit calme et silence. Exactement ce qu’il lui fallait à cet instant même. Tandis qu’il descendait les marches du perron, une brise fraîche lui caressa le visage et il resserra son manteau autour de son cou. C’était le paradoxe ambulant, emmitouflé dans son manteau avec des lunettes de soleil bien opaques, mais il ne voulait pas qu’on vole ses yeux anciennement bleus, aujourd’hui voilés d’une couche blanche quelque peu repoussante. Mais il s‘en foutait. Du moins, il essayait d‘en avoir l‘air de s‘en foutre même si sur son passage il captait sans arrête les chuchotements des autres, il essayait de ne plus y faire attention, mais c‘était plus fort que lui. C‘est pourquoi il cherchait la solitude le plus possible. Moins il côtoyait les gens, mieux il se portait. Enfin bien sûr, il tolérait quelque gens. Des personnes bien spéciales, différentes elle aussi et il les acceptaient avec leurs défauts comme leurs qualités, exactement comme ces personnes faisait avec lui.

Alors qu‘il avançait dans le noir mais avec une détermination peu commune, il entendit se rapprocher le clapotis familier du lac et un sourire de satisfaction traversa son visage. Pile l‘endroit qu‘il lui fallait. Quelques pas en plus et il frôla l‘écorce d‘un peuplier, une sorte de point de repère, puis il fit quelques pas en direction du lac avant de se laisser tomber dans l‘herbe moelleuse, les bras en croix. Le choc fut rude mais Arès en rigola avant de caresser l‘herbe du bout de ses doigts. Rien ne venait briser son havre de paix. Le clapotis de l‘eau, la brise légère sur son visage, l‘herbe entre ses doigts, le bout de chaussure qu‘il touchait… Attendez, bout de chaussure ? Les sourcils du jeune homme se froncèrent et il tâtonna du bout de ses doigts, l’objet non identifié. C’était en effet une chaussure et il se rendit bien vite compte que cette chaussure appartenait à quelqu’un. Quelqu’un à qui il était en train de tripoter le pied. Il retira rapidement sa main et se rassit comme si de rien n’était. « Désolé. Je ne savais pas qu‘il y avait quelqu‘un. »

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Zeidan A. Wickham

Zeidan A. Wickham


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Date d'inscription : 05/07/2010

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MessageSujet: Re: between water & grassland, Zeidan.   between water & grassland, Zeidan. EmptyMer 25 Aoû - 21:12


Un ventre affamé n’entend jamais la voix de la raison. C’était ce que disait toujours la gouvernante qui lui donnait son repas tous les jours lorsqu’il était enfant. Seuls dans la grande cuisine du manoir, ils avaient souvent eu tout le loisir de discuter à leur guise. « J’ai entendu dire que le repas de ce soir sera composé de bœuf accompagné de petits légumes. » « J’espère que vous avez de bonnes sources car j’adore la petite sauce avec laquelle les elfes de maison agrémentent ce plat. » Instinctivement, Zeidan se plaqua contre la rambarde de l’escalier afin de laisser passer les élèves qui dévalaient les marches comme si ils n’avaient rien mangé depuis trois jours. Étrangement, dès qu’il s’agissait de se remplir la panse, ils en oubliaient presque leurs bonnes manières. Ce qui était totalement ridicule et cela prouvait bien que toutes ces futilités de convenances n’étaient qu’un rôle que tous se donnaient afin de parader en société. Reprenant son chemin, il accompagna bien malgré lui le troupeau de goinfres qui descendaient manger à l’heure exacte à laquelle les portes de la grande salle s’ouvraient sur le repas. Si seulement, ils pouvaient être aussi ponctuels pour les cours, bon nombre d’entre eux auraient de bien meilleurs résultats… Mais pour beaucoup, les notes et les cours n’étaient pas vraiment la priorité. Ces imbéciles préféraient de loin les rumeurs princières et les mondanités futiles et ennuyeuses au possible. Au fond, leurs vies étaient si dénuées d’actions et de vrais sentiments que leurs inutilités lui donnaient la nausée. Mais il n’avait pas vraiment de temps à perdre à les plaindre. Au contraire, il préférait de loin fuir cette ambiance fade. Pour cela, rien de tel qu’une promenade dehors par un temps qui incitait tout le monde à rester à l’intérieur.

Pourtant, la douce morsure de l’air frais lui arracha un sourire satisfait, réveillant ses sens de manière vivifiante. C’était bien plus agréable que l’oppression qu’il ressentait lorsqu’il était à l’intérieur. Cela n’avait rien à voir à vrai dire, à tel point qu’il préférait de loin la solitude de l’extérieur. Bien sûr, une compagnie n’aurait pas été de trop, lui qui aimait s’amuser, mettre du piment dans ce quotidien plutôt morne. Défier les règles était bien plus jouissif lorsque quelqu’un nous accompagne, non ? Mais à cette heure-ci, la plupart des gens rentraient pour manger ou pour rejoindre leur salle commune, alors il se contenterait de la nature comme compagne. Et si tout cela manquait d’intérêt, il pourrait toujours aller faire une balade sous sa forme animale. En effet, il ne s’était pas adonné à un tel jeu depuis bien trop longtemps à son goût. Rassuré par ce plan B, il continua à avancer en direction du lac, observant sa surface calme et glacée. Autrefois, il avait rêvé d’y nager, plongeant dans ses profondeurs pour y voir des sirènes et autres créatures qui s’y cachaient, mais cela aurait vraiment été stupide de sa part de s’y aventurer sans sort adéquat qui lui permettrait de respirer sous l’eau mais aussi de se défendre. Puis, en grandissant, il avait enfin eu les outils nécessaires, mais l’envie lui était passée. Entre temps, les mystères du lac lui avait été dévoilés et les voir de ses propres yeux ne l’excitait plus vraiment. Grandir a se désavantage de pousser les gens à abandonner leurs vieux rêves derrière eux, alors que les problèmes de l’âge adulte commencent à montrer leurs premiers aspects. Tout cela avait pris un tout autre sens lorsqu’il avait perdu Maël… jamais il n’aurait pu imaginer que ce dernier le trahirait de cette façon, préférant cette vie que lui ne pouvait pas supporter. À présent, il pensait amèrement qu’il s’agissait là d’une douce ironie du sort… En choisissant le fils prodigue d’un marquis, à l’âge de six ans, il avait commis la première erreur de sa courte existence. Mais à cette époque, il ne pouvait pas imaginer que la réalité lui retirerait un jour la personne qui comptait le plus pour lui.

Ses pas s’immobilisèrent à proximité du lac et il resta un moment debout à observer le paysage qui s’embrasait sous la lumière déclinante du soleil. En cet instant, il aurait pu oublier qu’il se trouvait dans une école remplie de jeunes sorciers en herbe et se croire seul au monde. Une solitude qui ne lui insuffla aucune angoisse, seulement un calme apaisant. Rassasié par le spectacle, il se laissa mollement tomber dans l’herbe fraîche alors que sa fragrance unique l’enveloppait délicatement. Fermant les yeux, il tenta de vider son esprit, de ne plus penser aux cours, à la monarchie, à Maël… Afin de ne plus penser à rien. Derrière ses paupières closes, il vit alors la pureté d’une forêt, jamais altéré par l’homme, dont chaque arbre poussait librement sans crainte d’être coupé. Se laissant bercer par la mélodie du vent dans leur feuillage, il plongea dans un état second, entre le rêve et la réalité, entre l’éveil et le sommeil… L’espace de quelques minutes, il se retrouva avec nostalgie dans la forêt de son enfance, couché au pied d’un arbre, seul. Une main effleura alors son pied avant de revenir à la charge en s’agrippant à sa chaussure afin de glisser ses doigts sur la surface en cuir. A priori, il n’était plus vraiment seul, à moins que son imagination ne s’amuse à lui jouer des tours. Afin d’en avoir le cœur net, il se redressa et ouvrit les yeux. Une silhouette familière était allongée dans l’herbe à quelques pas de lui. Arès ! un sourire s’épanouit sur ses lèvres alors qu’il découvrait que, sans même le savoir, son meilleur ami l’avait rejoint dans son moment de détente. « Désolé. Je ne savais pas qu‘il y avait quelqu‘un. » Bien entendu, ce dernier ne l’avait pas reconnu puisqu’il ne pouvait pas le voir et ce n’était pas la texture de sa chaussure qui allait lui mettre la puce à l’oreille. Taquin, Zeidan se rapporcha de son ami afin de murmurer d’une voix faussement sérieuse. « Dites donc monsieur Laurion, vous arrive-t-il souvent de tripoter de la sorte les pieds des honnêtes gens ? » Amusé par la situation, il s’approcha encore de son ami, effleurant son oreille de son souffle chaud afin d’ajouter sur un ton malicieux. « Mais puisque c’est vous, je vous autorise à me tripoter le pied autant que vous le désirez. » La présence du jeune homme avait le don de lui rentre sa bonne humeur et à ses côtés, ses problèmes lui paraissait toujours plus lointains que d’ordinaire. Comme si le jeune homme avait l’étrange capacité de l’apaiser avec une facilité déconcertante. Et sans la moindre gêne, Zeidan posa sa tête sur le torse d’Arès, s’allongeant perpendiculairement au corps de ce dernier. De nouveau serein, il ferma les yeux, attentif aux moindres sons, du clapotis de l’eau à la respiration de son ami.
Bercé par les mouvements de l’abdomen du gryffondor, qui s’abaissait et se levait à chaque nouvelle inspiration dans un rythme régulier, doux et rassurant. Un léger soupir de bien être s’échappa de ses lèvres alors qu’il tournait légèrement la tête afin de poser sa joue sur le vêtement frais de son ami. « Je n’étais pas le seul à étouffer entre ses vieux murs de pierre, hein ? » un sourire se glissa sur ses lèvres alors qu’il songeait au hasard qui les avait poussés tous les deux à sortir du château à quelques minutes d’intervalle et à se retrouver ensuite au même endroit, au bord du lac, sans même avoir eu besoin de se concerter auparavant. A bien y réfléchir, si ils avaient voulu provoquer volontairement cette rencontre, ils n’auraient certainement pas fait mieux. Lui qui n’avait pourtant jamais cru au hasard, il devait avouer que pour une fois, ce dernier avait bien fait les choses.

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