Une balade sous la lune __ Timothy

Une balade sous la
LUNE

Une soirée à Poudlard. Il y en avait déjà pas mal à longueur d’années avant que Melchior ne vienne jouer le marionnettiste au sein de l’école aussi autant dire qu’il y en avait encore plus depuis qu’il était là. En cette soirée il n’y avait rien eu de particulièrement prévu pour les élèves mais il avait désiré que, soudainement, en cette soirée, le couvre-feu soit poussé et que les élèves se retrouvent dans la grande salle après le repas pour une soirée moins « habituelle » comme il l’avait décidé. Je doutais que cela fut réellement une surprise pour lui comme la grande salle était magnifiquement décorée mais je ne préférais pas dire tout haut ce que je pouvais penser au fin fond de mon esprit comme je risquais bien plus qu’une petite contrariété. Surtout que je n’étais pas une menteuse aussi autant dire que je m’arrangeais pour ne pas croiser cet homme histoire de ne pas avoir à trahir ma nature profonde et devoir mentir. Toujours décidée et sachant de plus en plus ce que j’allais faire de mon avenir, je préférais rester sur ma lancée et faire changer les choses au moins chez moi même si je commençais à me faire la main sur cette école. Mais cette soirée n’était pas à la politique ou bien à la volonté passionnée de certains à faire changer les choses mais plutôt à l’amusement selon notre cher Melchior aussi je remontais dans mes quartiers après l’annonce de cette soirée et après avoir mangé.

Toutes les filles courraient dans tous les sens comme si elles étaient soudainement piquées par des billywigs et cela me faisait plutôt sourire narquoisement qu’autre chose. Pour ma part, j’avançais tranquillement vers le dortoir que j’avais en évitant une de mes camarades qui partait en courant pour essayer de récupérer une douche encore libre. Pour une fois j’allais enlever mon uniforme de Durmstrang et je devais avouer que cela ne me dérangeait pas. Je n’avais déjà pas compris pourquoi on ne nous donnait pas à porter l’uniforme de notre maison même si on était étranger donc… Je défis donc mon pull marron, ma chemise, ma jupe noire et mes cuissardes noires. Je laissais le tout sur mon lit avant d’ouvrir ma malle pour regarder les robes que j’avais. Je ne mis pas longtemps à me décider pour une robe que j’appréciais particulièrement et que ma mère avait fait faire pour moi quelques années auparavant. Je me changeais donc pour arborer, quelques minutes plus tard, une robe dans les tons cuivrés. La jupe s’arrêtait au-dessus de mes genoux et le haut ne laissait aucunement place à un décolleté mais, par contre, laissait mon dos entièrement nu. Une fois la robe passée, je défie le collier que j’avais toujours du cou et qui pourtant n’en était pas un comme c’était une longue chaine avec un aigle noir au bout. J’en attachais deux mailles au dos de ma robe pour que celle-ci ne tombe pas en glissant le long de mes blanches épaules et l’aigle trouva donc sa place, au bout de la chaine, en bas de mon dos. Mon tatouage sorcier, quant à lui, se décala de cette place pour aller se lover sur le côté de mon sein droit à un endroit non visible pour le regard de mes camarades.

Une fois prête, je me contentais de maquiller mes yeux pour faire ressortir la blancheur de mon regard avant de passer élégamment des chaussures à talons et de redescendre vers la grande salle. Je n’avais pas besoin de plus aussi je fus une des premières à arriver et, comme les convenances le désiraient, j’allais m’incliner devant Melchior et sa cour. Je prie le temps de faire mes révérences par habitude comme je n’avais aucun mal à accepter les règles de ce monde. Il y avait un temps pour tout. Je savais de quoi demain serait fait contrairement à eux. Une légère malice se glissa sur mes lèvres en croisant Gabriel avant que mon regard n’accroche celui de Timothy. J’avais appris à connaitre le duc depuis quelques réceptions et je devais avouer qu’il avait une conversation intéressante. Logique pour un serdaigle me direz-vous. Je me demandais toujours pourquoi le chapeau miteux de cette école m’avait mis chez les gryffondors mais, apparemment, c'était pour ma force et ma volonté. Il était vrai qu’il n’était aucunement possible de me faire plier. C’était une règle chez les Andropov. J’avais mes idées, j’avais mes envies, j’avais un brin de malice au fond d’un regard qui pouvait paraitre particulière froid et j’étais surtout un être qu’on ne pouvait corrompre. Après tout j’étais l’ainée de la famille et j’avais un frère sur lequel je veillais. Cela forgeait un caractère.

La soirée commença et je me prêtais aux premières danses. J’avais toujours appréciée cela et j’avais un maintien et une grâce qui n’avait rien à envier aux nobles de ce pays. J’étais une des étrangères qui se démarquait le plus dans notre groupe aussi je ne voyais pas pourquoi je resterais dans mon coin. Bien au contraire. Je profitais d’un passage vers le buffet pour pouvoir récupérer un alcool un peu plus fort comme c’était les rares soirs où je pouvais profiter d’une vodka qui était au menu des cocktails. Acceptant quelques danses, je continuais de profiter de cette soirée que j’appréciais car, comme toutes jeunes filles, j’aimais m’amuser et prendre du bon temps. Ce ne fut que vers 23h30 voir un peu plus que je récupérais mon verre en me décidant qu’il était temps d’aller prendre un peu l’air comme j’avais chaud. Je sortis de l’école sans prendre le temps de rajouter un châle sur mes épaules car le froid n’était pas vraiment dérangeant pour moi. Trempant mes lèvres dans une gorgée de vodka, je descendis les quelques marches du perron de l’école avant de m’avancer vers le chemin qui pouvait mener un peu partout. Je fis une pause en regardant un court instant la lune quand je sentis une présence à mes côtés. Je détournais donc mes yeux de la contemplation de l’astre pour voir que Timothy semblait avoir eu envie de prendre l’air. Ou alors désirait-il me parler… Mais ce n’était pas le plus important comme le plus important était de profiter du moment présent. ▪▪▪ Bonsoir Timothy ▪▪▪ Je n’avais guère eu l’occasion de le saluer personnellement même si j’avais été saluer la cour tout à l’heure. ▪▪▪ Rien n’est plus agréable qu’un petit moment de tranquillité pour prendre un peu l’air, n'est ce pas ? ▪▪▪ Je bus une nouvelle gorgée de ma vodka. ▪▪▪ Une petite balade en ma compagnie vous intéresserait-elle ? ▪▪▪ J’attendis sa réponse avant de commencer une balade au grès de nos envies à l’extérieur de Poudlard.

Timothy sortait de son cour de potions la tête encore pleine des formules et ingrédients complexes nécessaires à la fabrication du Lonéat. Des larmes de Phénix, du Mucus de veracrasses *beurk, rien que d'y repenser ça me donne des frissons* et des plumes d'oies. Le plus dur étant, comme d'habitude, non pas de se procurer ces ingrédients dont certains sont plus rares que la sincérité dans la bouche d'un Serpentard, mais de les préparer de la façon adéquat... *Sinon au lieu de guérir les blessures, on risque de transformer le patient en ...*

"Salut Tim!"

Interrompu dans ses pensées il se retourné pour découvrir sa sœur qui semblait toute excitée.

"Bonjour Grace, qu'est-ce que tu fais ici tu ne devais pas réviser la lévitation ce soir?"

"Haaaa, arrête de m'appeler comme ça devant tout le monde, tu sais bien que je n'aime pas ça."

D'un coup d'œil, Timothy scruta les environ, mais ne vit personne. Haussant les épaules il écouta sa sœur continuer.

"Et pour ton information je ne vais certainement pas réviser alors qu'il y a un bal improvisé par le Roi ce soir!" Bon aller je te laisse, il faut que je file me préparer!"

Surprit par la déclaration de sa sœur, mais pas par son comportement, Timothy la laissa filer sans ajouter de commentaire.

*Un bal improvisé? Qu'est-ce que c'est encore que cette nouvelle lubie? Décidément je me demande bien ce que notre Roi à derrière la tête. Bientôt il n'y aura plus une soirée de libre pour réviser...*

Après avoir vérifié qu'il y avait bien un bal prévu pour la soirée - Timothy avait dû louper la note affichée au tableau du hall des Serdaigle - il entreprit de se préparer. Une des choses ennuyeuses avec les fastes de la cour, surtout pour un Duc, c'est qu'on doit toujours s'affubler de costumes aberrants... et Timothy avait toujours un mal fou à choisir parmi les nombreuses tenues à sa disposition. Improvisé pour improvisé, il opta pour une tenu plutôt simple pour une fois : Chemise ocre à jabot, manteau de velours noir ourlé de zibeline, et pantalon moulant, comme le voulait la mode du moment, tout désagréable qu'il en trouvait la sensation. En guise de bijoux, uniquement sa chevalière familiale qu'il ne quittait jamais, et sa baguette bien entendu.

*Voilà, je suis prêt. Allons faire des courbettes et se faire mal au pieds en dansant...*

Ce genre de soirée n'avait plus de secret pour Timothy. Comme il s'y attendait, la salle était décorée de façon fastueuse et voyante. Il y avait beaucoup à manger, et encore plus à boire. Bien que les élèves de Poudlard ne soient pas sensés en abuser, la cour elle, y était très accoutumée. Comme si ça allait leur permettre d'abandonner la langue de bois pour une fois...
La famille Royale au grand complet était assise à la table des professeurs, posant sur l'assemblée un regard possessif et scrutateur.
Comme le voulait la coutume, Timothy commença par présenter ses hommages au Roi, à la Reine, puis aux autres membres de la famille. Ensuite, il aurait pu s'installer à une des extrémités de la table, sont rang le lui permettait, mais il n'était pas d'humeur à écouter encore les bavardage de Sixtine et les menaces à peine voilées du Prince et du premier Dauphin.
Il opta plutôt pour prendre un verre. La journée avait été longue et il en avait bien besoin.

C'est là qu'il remarqua Aaliyah. Enfin pour dire la vérité, il remarqua d'abord un dos. Comme un tableau, œuvre d'un grand maître de la création, ce dos était fort joli et magnifiquement encadré d'une robe simple mais de bon goût et d'une chaîne dont le pendentif lui rappela quelque chose. Il eu à peine le temps de se souvenir, que la jeune femme se retourna, et ses yeux, prenant le relais, attirèrent toute son attention. Ces yeux là n'étaient pas de ceux dont on peut détourner le regard. Timothy reconnu immédiatement Aaliyah et trouva que sa réponse courtoise à son sourire, un signe de tête un peu coincé, avait un peu trop tardé à venir. Décidément, la beauté énigmatique de cette jeune femme ne le laissait pas indifférent. Pas étonnant que Gabriel s'y soit laissé prendre. Mais Timothy devait reprendre ses esprits, et continuer à faire le tour de toutes les sommités à qui il devait encore parler.

Peut-être que ce soir serait l'occasion enfin d'aborder le sujet avec le jeune femme. Après tout, ils avaient déjà discuté plusieurs fois ensemble, et ça s'était plutôt bien passé, et personne ne s'étonnerait de les voir converser ce soir. Néanmoins, le sujet était difficile à aborder, et Timothy n'était pas encore tout à fait sûr de la meilleur façon de procéder.

Il fut ensuite tiré de ses pensées par le professeur Almagar avec qui il discuta un long moment. Puis vinrent les tours de danse, les petits fours et encore d'autres discutions. Si bien que Timothy ne vit pas passer la soirée.

Un peu avant minuit, il vit par hasard - mais était-ce bien par hasard? - qu'Aaliyah se dirigeait vers la sortie. Lui même un peu fatigué, il décida qu'il était temps d'aller se coucher. *Oui, c'est ça... Non... Il serait plutôt inconvenant d'aller parler à la jeune femme seuls dehors...* Mais avant de prendre le couloir menant à son dortoir, Timothy ne pu s'empêcher de regarder autour de lui, et voyant que personne ne faisait attention à lui, sur une impulsion, il se dirigea aussi vers l'extérieur.

Il découvrit Aaliyah dans la cour en train de regarder la lune. Le temps était magnifique, mais il faisait un froid de canard et Timothy n'était pas mécontent d'avoir prit son manteau pour la soirée.

Timothy approcha doucement de la jeune femme, comme s'il avait peur de la déranger. D'autant que son dos nu l'empêchait visiblement d'avoir des pensées claires... *Décidément, il devraient adopter cette mode à la cour, c'est définitivement ravissant!*
Il n'osait pas encore l'interpeller, mais ce fut elle qui se retourna, comme ayant deviné sa présence.

"Bonsoir Timothy"

"Aaliyah" fit-il simplement en courbant courtoisement la tête. "La lune est magnifique ce soir."

"Rien n'est plus agréable qu'un petit moment de tranquillité pour prendre un peu l'air n'est-ce pas?"

Arborant un léger sourire voulant sûrement dire qu'il plaisantait : "Seriez-vous déjà lassée des fastes de la cour Milady?" Remarquerait-elle que par ce titre, il lui faisait honneur comme s'il s'adressait a une dame de haute noblesse?

"Une petite balade en ma compagnie cous intéresserait-elle?"

Un peu gêné par la proposition, Timothy pris un instant avant de répondre. Imperceptiblement, il regarda à nouveau les alentours. - Personne - "Eh bien... Oui, pourquoi pas. Mais vous allez attraper froid par ce temps. Permettez moi de vous donner mon manteau. Il n'égale pas la beauté de votre tenue, mais il tient chaud."

C’était là un avantage non négligeable qu’on avait quand on n’avait pas de titres : on était tenu au respect mais ce n’était pas pour autant qu’on devait faire exactement comme les nobles. J’en connaissais toutes les bases comme ma famille était une très ancienne famille de sang pur et qu’à l’époque où la noblesse existait encore en Norvège, nous l’étions bien entendu et à une place élevée -ma famille ne faisait jamais les choses à moitié- mais les temps avaient changé en Norvège. Aujourd’hui il y avait un ministère et donc une tout autre façon de penser même si les anciennes familles restaient assez influentes. La mienne était influente et pratiquait une magie noire puissante depuis des années. Dans les pays scandinaves il y avait très peu de sorts importants de magie noire qui ne voyaient pas l’aigle noire de notre famille et cela s’étalait au monde depuis quelques générations comme mes ancêtres avaient su voir qu’il était temps de s’étendre pour gagner de la puissance. Aujourd’hui je voyais encore un peu plus loin même si ce n’était pas à moi de voir cela comme c’était normalement à mon frère d’hériter de la famille même s’il était plus jeune comme il était l’homme. Une femme ne pouvait hériter. C’était comme ça dans les vieilles us et coutumes des nobles aussi j’avais beau avoir l’ainée je n’avais droit à rien si ce n’était à être mariée avec l’homme que mon père choisirait et à me contenter de faire des enfants. Etrangement j’avais autre d’autre chose -Etrange n’est-ce pas ?- aussi je pensais très souvent à cela et je savais que mon frère était du même avis que moi. Surtout qu’il était largement moins impliqué que moi dans tout cela même si, tout comme moi, il tenait la réputation de notre famille entre ses doigts.

En cette soirée mon frère était en train de profiter de quelques danses avec ses camarades de classe avant que je ne le vois s’approcher d’Iris, ma chère ennemie. Cela me fit un peu serrer les dents de le voir faire cela mais ce n’était pas la première fois que je remarquais qu’il avait le béguin pour elle. C’était quelque chose que j’avais beaucoup de mal à comprendre mais il était vrai qu’elle ne lui avait rien fait à elle et je ne savais que trop bien qu’il hésitait à entrer vraiment en contact avec elle à cause de moi. Il était pris entre deux feux mais je ne pouvais rien y faire. Enfin si je pouvais mais je n’avais pas envie de me prendre la tête avec ma camarade maintenant. Elle m’avait trop saoulée depuis que j’étais arrivée car elle n’avait pas apprécié l’ombre que je lui avais fait pour commencer à faire amie amie avec elle. J’avais encore une ou deux petites choses à lui faire payer avant de laisser l’affaire. Je n’aimais pas qu’on s’en prenne à moi et autant dire que j’avais plutôt la rancune tenace. Surtout quand on en voulait aux autres pour ce qu’on était incapable de faire et non pas par la faute des autres justement. Était-ce ma faute si elle n’était pas aussi remarquable que moi ? Elle n’avait qu’à fricoter un titré et qu’elle me foute la paix. Un petit sourire naquit sur mes lèvres. Oui tiens… Qu’elle se trouve un petit ami, elle sera moins tendue…

Enfin, après un petit signe à mon frère, je sortis de la grande salle pour aller dehors car il était temps de prendre l’air. J’avais trop chaud dans cette salle aussi j’avais envie de profiter de l’air de la nuit. J’étais à peine dehors que je sentis une présence à mes côtés. Étant d’une nature plutôt petite, je relevais mon regard ivoire vers le Duc qui venait de se mettre à mes côtés et le saluais moins formellement que je ne l’avais fait quelques instants plus tôt. ▪▪▪ Aaliyah ▪▪▪ J’inclinais légèrement la tête en signe de respect puisqu’il restait un noble hautement titré pour ce pays. ▪▪▪ La lune est magnifique ce soir. ▪▪▪ Elle est parfaite. ▪▪▪ Je la trouvais en tout point parfaite en cette soirée et le ciel était assez dégagé pour qu’on puisse en profiter. Mon regard se perdit de nouveau dans sa contemplation, sa blancheur rappelant celle de mes yeux même si une légère teinte bleutée restait tout de même au fond de mon regard. Mais l’heure n’était pas à la contemplation aussi j’engageais la conversation avec Timothy comme je n’avais pas eu l’occasion de lui parler depuis la rentrée si je me souvenais bien. Nous ne nous croisions pas vraiment à part lors des grandes occasions comme nous n’étions pas du même âge, pas de la même maison et pas de la même naissance. Tant de choses pour éloigner les gens.

▪▪▪ Seriez-vous déjà lassée des fastes de la cour Milady? ▪▪▪ Je remarquais tout de suite l’attention de Timothy à cette phrase aussi je détachais mon regard de la lune pour le regarder de nouveau avec amusement, une petite lueur de malice s’alluma dans mon regard. ▪▪▪ Je pense plutôt qu’il faut savoir se retirer parfois pour pouvoir mieux les apprécier de nouveau et rester objectif. ▪▪▪ Disons qu’il n’y avait rien de plus agréable que de voir d’autres choses pour réellement se rendre compte si on était fait pour un monde en particulier ou s’il était temps de forger le sien de sa propre force pour qu’il soit peut être moins fermé. ▪▪▪ Et puis il aurait été dommage de rater ce spectacle… ▪▪▪ Fis-je en montrant la lune avant de rajouter avec malice. ▪▪▪ Ainsi que votre compagnie. ▪▪▪ Après tout Timothy n’avait jamais été une désagréable compagnie même si nous nous croisions que peu donc je ne pouvais dire que sa présence me dérangeait. Bien au contraire… En attendant je n’aimais guère rester immobile pendant des heures aussi je lui proposais de partir se balader. Autant profiter de la douceur de la nuit et de l’extérieur de l’école qui avait été merveilleusement illuminée. ▪▪▪ Eh bien... Oui, pourquoi pas. Mais vous allez attraper froid par ce temps. Permettez-moi de vous donner mon manteau. Il n'égale pas la beauté de votre tenue, mais il tient chaud. ▪▪▪ Je vous remercie Timothy. Il est vrai que la fraicheur de la soirée commence à se faire sentir. ▪▪▪ Je n’avais pas particulièrement froid mais c’était une proposition qui ne se refusait pas vraiment aussi je le laissais mettre son manteau sur moi en posant quelques secondes ma main sur la sienne quand il la posa sur mon épaule.

Je me décidai à choisir le chemin et continuais tout simplement l’allée fleurie en me disant qu’on pourrait toujours ensuite aller se balader vers le labyrinthe ou bien les eaux de l’école même si on avait une chance de croiser, du coup, tous les couples qui se formaient pour cette soirée -ou profitaient de cette soirée pour être ensemble- mais bon, on irait au grès de nos envies. ▪▪▪ Cela fait quelques temps que nous n’avons pas eu l’occasion de parler ensemble. Comment se passe votre année ? ▪▪▪ demandais-je avec intérêt en posant ma main délicatement sur son bras pour continuer notre balade.

Tout en se dirigeant tranquillement vers le lac, Timothy semble réfléchir un long moment à la question. A moins que, comme à son habitude, il était reparti dans de complexes pensées dont lui seul connaissait l'origine et le but. Puis il semble soudain de souvenir de la question, et ramenant un sourire sur son visage, répond enfin.

"La dernière année d'étude à Poudlard est loin d'être facile, et la présence de la cour à l'école n'arrange rien. Mais je ne m'en sort pas si mal je crois. En fait, j'ai presque l'impression d'avoir déjà finit mes études et commencé ma vie de Duc de plein pieds à la cour du Roi. Déjà qu'à l'école, les intrigues allaient bon train, maintenant que la cour est présente, les choses se sont dramatiquement accélérées. et j'ai le sentiment que quelque chose de... sérieux, disons, se prépare."

Arrivant sur les berges du lac, les deux jeunes gens s'arrêtèrent un moment pour contempler la vue. La lune, déjà magnifique, se reflétait avec une mélancolique beauté sur les eaux calmes. Timothy se perdit un instant dans la contemplation de cette vue prenante, comme hors du temps. Puis il sembla soudain réaliser que la situation devenait d'une certaine manière, romantique et se rembrunit un peu. D'ailleurs, ils entendirent au loin, le long de la berge, les rires naïf d'un couple en train de marcher vers eux. Prenant galamment Aaliyah par le coude, il l'entraînât dans une autre direction, plus "calme" tout en continuant à lui parler :

"J'ai cru comprendre que vous aviez aussi obtenu des résultats impressionnants pendant cette dernière année. Votre famille doit être fière de vous... Néanmoins... Je ferai attention si j'étais à votre place. La situation devient très tendue à la cour, et l'avenir n'aura rien à jalouser des crises de successions d'antan d'ici peu si vous voulez mon avis."

Sur ces derniers mots, Timothy avait lâché le bras de la jeune femme et pris un air sérieux, presque froid, le regard à nouveau perdu au delà de ce que ces yeux étaient en train de voir. Ils s'étaient engagés sur un chemin de terre au milieu des arbres, couverts de feuilles mortes comme une annonce funeste. L'endroit était tout de même beau - on n'était pas dans la forêt interdite - et les rayons de lune formaient comme un rideau de pâles lumière en passant entre les branches. Néanmoins, il faisait un peu plus sombre ici et tout en discutant, Timothy sorti sa baguette. "Lumos" Une lueur apparu au bout de la baguette, un peu trop vive, et fit plisser les yeux de Timothy. Il se concentra un instant pour en faire baisser l'intensité afin qu'elle ne les gène plus et éclaire suffisamment le chemin devant eux sans pour autant les faire repérer à des lieux à la ronde. Satisfait du résultat, il donna un léger coup de poignet en disant "antecedo", et la petit boule de lumière quitta la baguette pour rester en lévitation à un mètre devant eux, les précédant dans leurs déplacements.

Nous nous dirigions tranquillement vers le lac alors que je prenais de ses nouvelles. Le long silence qui s’en suivit me fit rapidement comprendre qu’il avait beaucoup de choses en tête. Je ne le connaissais pas depuis bien longtemps mais cela était trop visible pour que je ne le comprenne pas. Je respectais son silence en me disant que cette soirée serait surement dédiée à une conversation importante ou bien aux confidences. Au fur et à mesure de nos rencontres, notre conversation était passée de la banalité habituelle à des sujets de plus en plus importants. Je n’avais pas peur de parler de tout aussi c’était toujours avec plaisir que je prenais le temps de répondre à des sujets importants. Le silence se rompit enfin alors que j’avais posé mon regard sur l’eau du lac. ▪▪▪ La dernière année d'étude à Poudlard est loin d'être facile, et la présence de la cour à l'école n'arrange rien. Mais je ne m'en sors pas si mal je crois. En fait, j'ai presque l'impression d'avoir déjà finit mes études et commencé ma vie de Duc de plein pieds à la cour du Roi. Déjà qu'à l'école, les intrigues allaient bon train, maintenant que la cour est présente, les choses se sont dramatiquement accélérées. et j'ai le sentiment que quelque chose de... sérieux, disons, se prépare. ▪▪▪ Il y a forcément quelque chose derrière l’arrivée du souverain dans l’école en effet. Pourquoi se rapprocherait-il tant de la nouvelle génération qui est l’avenir de son pays et laisserait le reste du Royaume "sans surveillance" ? ▪▪▪ Soit il avait l’impression que les choses étaient en train de lui échapper aussi il se rapprochait de la génération qui serait l’avenir de l’Angleterre pour être sûr d’avoir la main mise dessus, soit il était en train de préparer quelque chose sur Poudlard mais quoi exactement ?

Je devais avouer que je me posais moi-même la question depuis qu’il avait pris ses quartiers mais je ne pouvais lire dans les pensées des gens. Et puis ses pensées devaient être protégées même pour un télépathe ou bien un légilimens. Cela me faisait penser d’ailleurs qu’il fallait que je prenne le temps d’apprendre l’occlumencie pendant mes dernières années ici pour pouvoir avoir les bases quand je rentrerais chez moi. Enfin le sujet n’était pas là. Je revins donc sur les explications de l’arrivée du Roi dans l’école. Il était clair que cela ne devait pas être facile pour les nobles comme Timothy car l’école était plutôt tranquille, loin de la famille et, soudainement, il se retrouvait à la place qu’ils n’auraient dû occuper que dans quelques années. Melchior était en train de faire changer les choses mais désirait il les améliorer ou bien récupérer tout le pouvoir ? J’étais dans mes pensées quand je sentis la légère pression du Duc et entendis les couples qui n’étaient pas loin de nous aussi je changeais de direction avec lui pour que nous puissions continuer de discuter tranquillement, sans être dérangé par personne. Je me doutais qu’il se méfiait des racontars qu’ils pouvaient y avoir si on nous voyait en train de discuter car tout allait très vite à Poudlard. Et encore plus cette année… Surtout que je n’étais pas une titrée alors même si ma famille pouvait intéresser Melchior pour sa magie noire, je n’en restais pas moins une étrangère qui n’avait pas vraiment de place en Angleterre.

▪▪▪ J'ai cru comprendre que vous aviez aussi obtenu des résultats impressionnants pendant cette dernière année. Votre famille doit être fière de vous... Néanmoins... Je ferai attention si j'étais à votre place. La situation devient très tendue à la cour, et l'avenir n'aura rien à jalouser des crises de successions d'antan d'ici peu si vous voulez mon avis. ▪▪▪ Je vous remercie de votre inquiétude Timothy mais je ne suis ici que pour poursuivre mes études. Une fois celles-ci finies, je me dois de rentrer chez moi pour continuer mon apprentissage et pour épouser l’homme que mon père aura choisi. Mon frère prendra la tête de la famille et cela continuera comme cela a toujours été pour notre famille. J’ai apprécié l’invitation de Poudlard de pouvoir suivre mes études ici pour pouvoir élargir mes connaissances et aussi rencontrer de nouvelles personnes car cela va me permettre de rentrer chez moi avec de nouveaux liens qui pourront être très utiles pour les miens mais mon avenir n’est pas ici aussi je doute réellement intéressée qui que soit au moins que cela devienne un soucis. ▪▪▪ Il était vrai que je m’étais fait amie avec des personnes influentes ici et que j’espérais bien pouvoir garder contact avec eux pour ce que je comptais faire plus tard mais je ne pensais pas vraiment être un soucis pour la cour en elle-même. A moins que je ne sois pas au courant de certaines choses mais bon… Je ne pensais pas être une menace par ma réputation… Pour une toute autre raison je ne le disais pas mais cette explication était connue que de très rares personnes.

Le duc était tendu c’était palpable. Quant à moi je me contentais de penser à ce qu’il venait de dire alors que, dans ma tête, se mit à raisonner soudainement le cri de mon aigle aussi mon regard se posa sur ma main que je levais légèrement devant moi en voyant mon tatouage magique qui venait de se déplacer sur ma main et jouait en passant entre mes doigts. J’aimais les tatouages magiques et celui-ci était celui de ma famille aussi c’était mon grand-père qui me l’avait fait avant de disparaitre. L’aigle faisait 10 cm de diamètre les ailes déployées et, avec les années, avait pris un regard aussi blanc que le mien. Un petit sourire apparu sur mes lèvres alors que je jouais avec moi en bougeant mes doigts. ▪▪▪ Je vous aies rarement senti aussi tendu Timothy. Est-ce réellement le fait de devoir mettre un peu de côté vos études pour pouvoir prendre votre place de Duc soudainement qui vous dérange ou puis-je être indiscrète et vous demander ce que vous avez vraiment sur le cœur ? ▪▪▪

Avant de répondre, Timothy replongea un instant dans ses labyrinthiques pensées. Quand il en ressorti, il regarda à nouveau autour de lui. lLbaguette toujours à la main, il l'agita imperceptiblement ..."Hominum revelio"... *Non, personne.* Il invita alors Aaliyah à s'assoir sur une souche au bord du chemin, semblant ne pas faire attention au confort rudimentaire qu'il imposait ainsi à la jeune femme.

Puis il répondit à la première question de le jeune femme.

"A mon avis, ce déplacement de la cour à Poudlard a tout à voir avec une affaire de succession, mais je ne puis en être certain. Même au grandes familles Ducales, le Roi ne dit pas tout, loin s'en faut. Mais les derniers évènements laissent à pensez que je ne me trompe pas. Saviez vous que Cassius à encore attaqué Gabriel le mois dernier? Tout le monde parle de duel, mais je peux vous dire, parce que j'y ai assisté, que ce combat n'en avait pas la forme. Ces deux là finiront pas s'entre tuer si ça continue et ça ne sera pas au bénéfice de la couronne croyez moi."

Quand Aaliyah lui parla ensuite de son détachement certain vis à vis de la cour d'Angleterre et à ses projets de retourner chez elle une fois ses études terminées, il sembla presque surprit... et imperceptiblement soulagé.

"Non Aaliyah. Ça n'a rien à voir avec l'arrivée de la cour à l'école si je suis ... tendu... comme vous dites, du moins pas directement. Je navigues dans ces eaux troubles depuis mon plus jeune âge, et c'est un peu comme une seconde nature pour moi.

Mais...

Pardonnez mon outrecuidance en vous posant cette question mais, rien de sérieux ne se passe donc entre vous et le Prince? Vous ne le savez peut-être pas, mais beaucoup de gens ont remarqué son intérêt pour vous. Et le pensent partagé. Comme Sixtine à été promise par le Roi à Gabriel, j'avoue que je m'inquiétais pour vous. Cette femme arbore un visage d'ange, mais ses griffes sont acérées... et empoisonnées.

Les choses s'accélèrent. Chacun avance ses pions sur le grand échiquier de la diplomatie, et il ne tarderont plus à tenter leurs coups décisifs, croyez moi. En tout cas, ça se passera avant la fin de l'année. Et en tant que Duc héritier, et futur conseillé de la couronne, il est de mon devoir de déchiffrer tous ces mouvements, de les interpréter, et de m'assurer, dans les limites de mes capacités, que rien de grave ne surviendra autour du trône. Notre Royaume ne pourrait pas se le permettre.

Le Roi est ce qu'il est, avec ses avantages et ses défauts. Mais il a pour lui d'avoir maintenu l'ordre parmi ses ouailles, et c'est ce que tout bon chef de famille se doit de faire. Si la succession devait mal tourner, on pourrait se retrouver avec une guerre civile, et ça ne serait de l'intérêt de personne!"

Je fus surprise de le voir prendre autant de précaution alors que nous nous avancions près de la foret interdite sans pour autant franchir la limite que les règles nous imposait. Je m’installais sur une souche que le Duc me présentait comme il semblait vouloir discuter. Je ne savais pas ce qu’il redoutait tant mais je devais avouer être curieuse de le deviner aussi je continuais notre discussion en essayant de savoir ce qu’il pensait, quant à lui, de l’arrivée de Melchior dans cette école. ▪▪▪ A mon avis, ce déplacement de la cour à Poudlard a tout à voir avec une affaire de succession, mais je ne puis en être certain. Même aux grandes familles Ducales, le Roi ne dit pas tout, loin s'en faut. Mais les derniers évènements laissent à penser que je ne me trompe pas. Saviez-vous que Cassius à encore attaqué Gabriel le mois dernier ? Tout le monde parle de duel, mais je peux vous dire, parce que j'y ai assisté, que ce combat n'en avait pas la forme. Ces deux-là finiront par s'entre tuer si ça continue et ça ne sera pas au bénéfice de la couronne croyez-moi. ▪▪▪ Les guerres de pouvoir ne prennent jamais en compte le peuple ce n’est pas nouveau Timothy et, hélas, vu la position des deux héritiers, je ne pense pas que cela s’arrête. Même quand Gabriel aura pris le pouvoir, je pense que Cassius cherchera toujours à lui nuire. C’est le lot des grands de ce monde. Le pouvoir entraine beaucoup de responsabilité y compris le fait de créer la jalousie et de devoir protéger ses arrières. C’est pour cela qu’il faut savoir s’entourer. ▪▪▪ Je trouvais logique ce qui était en train de se passer. On ne devenait pas Roi d’un pays en se contentant de claquer des doigts. Je faisais partie d’une famille puissante en Norvège mais aussi très controversé aussi nous avions un entourage choisi qui nous permettait de pouvoir avancer sans avoir à garder toujours un œil dans notre dos même si nous le faisions quand même. J’étais au courant de la lutte entre Gabriel et Cassius même si je n’y avais jamais assisté, contrairement à Timothy, à ce genre de démonstration et je ne pensais pas que Melchior puisse y faire quoique ce soit. Même tout Roi qu’il était. C’était aux deux hommes de s’entourer et je pensais, en effet, que cela se terminerait par la mort d’un des deux.

Je fus étonnée de nouveau de voir la surprise qui était en train de se lire sur les traits de Timothy à ce que je venais de dire. Que croyait-il ? Je n’avais rien à voir dans les histoires de successions de cette école. Oui j’appréciais le Prince mais ce n’était pas pour autant que je me voyais Reine dans ce pays. Tout simplement parce que je ne n’étais pas noble et que la noblesse ne durerait surement pas. Surtout que ce n’était pas du tout dans nos idées à tous les deux à Gabriel et moi. Je le pensais plus attiré par moi parce que j’étais étrangère et représentais une certaine liberté et un renouveau que parce que je pourrais faire une parfaite Reine même si, bien entendu, je ne me jugeais pas être incapable de le faire si cela avait été dans mes projets. ▪▪▪ Non Aaliyah. Ça n'a rien à voir avec l'arrivée de la cour à l'école si je suis ... tendu... comme vous dites, du moins pas directement. Je navigue dans ces eaux troubles depuis mon plus jeune âge, et c'est un peu comme une seconde nature pour moi. Mais... Pardonnez mon outrecuidance en vous posant cette question mais, rien de sérieux ne se passe donc entre vous et le Prince? Vous ne le savez peut-être pas, mais beaucoup de gens ont remarqué son intérêt pour vous. Et le pensent partager. Comme Sixtine a été promise par le Roi à Gabriel, j'avoue que je m'inquiétais pour vous. Cette femme arbore un visage d'ange, mais ses griffes sont acérées... et empoisonnées. ▪▪▪ Un petit sourire naquit sur mes lèvres à cette explication. Alors c’était ça qui le dérangeait soudainement… Je comprenais mieux. ▪▪▪ Les choses s'accélèrent. Chacun avance ses pions sur le grand échiquier de la diplomatie, et ils ne tarderont plus à tenter leurs coups décisifs, croyez moi. En tout cas, ça se passera avant la fin de l'année. Et en tant que Duc héritier, et futur conseillé de la couronne, il est de mon devoir de déchiffrer tous ces mouvements, de les interpréter, et de m'assurer, dans les limites de mes capacités, que rien de grave ne surviendra autour du trône. Notre Royaume ne pourrait pas se le permettre. Le Roi est ce qu'il est, avec ses avantages et ses défauts. Mais il a pour lui d'avoir maintenu l'ordre parmi ses ouailles, et c'est ce que tout bon chef de famille se doit de faire. Si la succession devait mal tourner, on pourrait se retrouver avec une guerre civile, et ça ne serait de l'intérêt de personne! ▪▪▪

Je me relevais de la souche en laissant là le manteau qui avait glissé le long de mes épaules pour pouvoir faire quelques pas tout à fait silencieusement. Ainsi le Duc était inquiet de ce qui pouvait bien se passer dans la succession de son Roi. Au moins cela prouvait qu’il était engagé et, apparemment, qu’il était pour la future ascension de Gabriel puisqu’il semblait protégé ses arrières. Ou alors il était un bon manipulateur ce qui était encore possible comme je ne le connaissais que peu après tout. Marchant gracieusement, je fis encore quelques pas alors que mon aigle en platine se baladait au creux de mes reins et bougeais soudainement pour déployer ses ailes et donc se mettre dans une posture fière. Je me retournais pour regarder Timothy. Mon visage ne montrait aucune colère. A vrai dire j’étais tout simplement en train de réfléchir à ce qu’il me disait et je semblais même plus amusée qu’autre chose. ▪▪▪ Contrairement à ce que vous pensez Timothy vous êtes une des rares personnes dans cette école à avoir remarqué que je m’entendais avec le Prince et Sixtine est au courant en effet du fait que nous nous apprécions tous les deux. ▪▪▪ Pourquoi mentir ? De toute façon il avait été assez observateur pour remarquer nos regards à tous les deux donc autant être franche. Et puis c’était plutôt dans mon style de l’être. ▪▪▪ Maintenant, sans vouloir paraitre trop sure de moi, je vous assure que je ne crains pas Sixtine. Je m’entends bien avec le Prince en effet mais je ne pense pas que cela soit interdit même si je n’ai aucun titre. Je viens d’une famille importante de Norvège qui possède un pouvoir assez peu courant aussi, comme je le disais tout à l’heure, la différence entre les Gabriel et Cassius se fera par leur entourage. Pourquoi est-ce que je m’éloignerais de Gabriel alors ? ▪▪▪ Tout simplement. Me suivait il jusqu’à là ? Je m’approchais de lui sans le quitter les yeux et tout en continuant de répondre à tout ce qu’il avait dit quelques instants plus tôt. Bien entendu il y avait d’autre chose en jeu et pour lesquelles cela m’arrangeait de m’entendre aussi bien avec le Prince mais cela, je le gardais pour moi. ▪▪▪ Quant à votre guerre civile, n’êtes-vous pas sûr que cela gronde déjà Timothy ? Cependant cela n’a rien à voir avec la succession mais plutôt une soif des gens de désirer pouvoir être reconnu pour ce qu’ils sont et non pour leur naissance. Comme dans tout royaume et comme cela s’est passé dans le mien, le grondement sourd du peuple commence à se faire entendre et je le pense plus inquiétant que la succession de votre Roi. ▪▪▪

Lorsque Aaliyah se releva pour faire quelques pas, Timothy remarqua pour la première fois son tatouage magique. Un aigle majestueux qui se déplaçait sur son dos, faisant immanquablement penser au même animal, bien réel, planant au-dessus des vallées et fjords de Norvège. Sa posture finale, Noble et imposante, reflétait le comportement de la jeune femme. La scène hypnotisait Timothy, si bien que ce n'est que quand la jeune femme se retourna pour le scruter du regard qu'il pu à nouveau contrôler ses pensées.

"Il y est vrai que j'ai peut-être un peu exagéré sur le nombre de personne qui ont remarqué votre... connivence avec Gabriel. Mais néanmoins, ne vous y trompez pas, tout se sait très vite à la cour, si ce n'est à Poudlard. Et quoi qu'il en soit ça ne retire rien à la justesse de ma réaction. Vous pensez connaître Sixtine? Vous croyez vraiment qu'elle ne représente aucune menace pour vous?"

Comme pour insister sur l'importance de ses paroles, Timothy se leva à son tour et s'approcha suffisamment d'Aaliyah pour lui prendre les mains dans les siennes. Pas vraiment de façon romantique, non. Plutôt comme un père le ferait avec sa fille, appuyant la sincérité de ses propos.

"Croyez-moi, je ne vous crois pas du tout une faible femme. Mais si Sixtine décide de tenter un jour quelque chose contre vous, ça ne sera sûrement pas sous la forme d'un duel honorable. Vous me rassureriez si vous me disiez que vous resterez sur vos gardes..."

Puis il lui lâcha les mains, réalisant soudain l'inconvenance de ce geste, et s'éloigna quelque peu, marchant à son tour pour se redonner contenance.

"Et non, bien sûr que ce genre de relation n'est pas interdit à Poudlard. Mais à la cour, elle peut vous attirer beaucoup d'ennuis, même si vous étiez de famille Ducale ou descendante de Merlin.

De plus, je ne cherche pas à vous éloigner de Gabriel comme vous semblez le croire, mais juste à vous mettre en garde. D'ailleurs, si vous voulez mon avis, vous seriez sans doute bien plus à votre place que Sixtine pour conseiller le Prince. Mais c'est le Roi lui même qui à tenu à leur union. Et je trouve que ça en dis assez long sur ce qui est en train de se passer.

Vous avez raison. Au final, c'est sans doute l'entourage des prétendants qui fera la différence. Mais justement. Vous êtes de ces personnes, dans l'entourage de Gabriel. Et de ce fait impliquée dans la tourmente à venir."

Comme gêné par les propos qu'il allait ensuite tenir, Timothy se retourna à moitié avant de continuer, le regard perdu vers la lisière de la forêt interdite au loin.

"Et puis comme je le disais, je ne m'inquiète pas que pour vous. Même sans parler de notre nation toute entière, je pressent un grand péril couvrir Gabriel de ses ailes noires. Alors prenez garde, c'est tout ce que je voulais vous dire. Et si jamais vous êtes en difficultés et que vos talents ou votre famille n'y peuvent rien faire. Vous pouvez compter sur moi pour vous soutenir du mieux que je pourrai."

L’Aigle noir était le symbole de notre famille depuis la nuit des temps. Quand nous étions encore nobles, il était d’ailleurs sur notre blason avec les ailes déployées au-dessus d’un pentacle. C’était notre symbole et cela l’était resté même si les choses avaient beaucoup changé en Norvège au niveau de la noblesse. En attendant l’aigle bougeait comme bien souvent. Aussi bien mon tatouage que celui en platine qui était en bout de ma longue chaine et qui me servait pour pratiquer ma magie noire. Il arborait une fierté qui faisait notre famille et je devais avouer qu’il était tout simplement en train de répondre aussi à ce que j’étais. Logique. J’avais beau avoir des idées qui n’étaient pas forcément en osmose avec celles de ma famille je n’en étais pas pour autant moins fière de mes origines. Bien au contraire. Je trouvais juste que les choses devaient évoluer avec leur temps et non rester dans des carcans ancestraux qui ne feraient que tuer à petit feu ce qu'était une famille ou bien un pouvoir. Et cette conversation n’était pas loin de cela car je ne pensais pas que Timothy voudrait me parler de tout cela en venant me voir après ce bal. Enfin le bal était toujours en cours dans la grande salle mais, là, près de la foret interdite, j’étais très loin de l’esprit festif dans lequel je me trouvais quelques minutes auparavant. Non pas que cela me dérange car j’aimais les conversations qui étaient importantes et cela me prouvait au moins que le jeune homme était investi dans la vie de ce royaume. Cela me faisait réaliser aussi que je me retrouverais surement opposée à lui à un moment mais ce n’était pas le sujet du débat pour l’instant car le Prince était au cœur de notre conversation. Un prince avec qui je m’entendais bien en effet mais Gabriel avait tout d’un leader tout en gardant des désirs fort humains que je pouvais comprendre.

▪▪▪ Il y est vrai que j'ai peut-être un peu exagéré sur le nombre de personne qui ont remarqué votre... connivence avec Gabriel. Mais néanmoins, ne vous y trompez pas, tout se sait très vite à la cour, si ce n'est à Poudlard. Et quoi qu'il en soit ça ne retire rien à la justesse de ma réaction. Vous pensez connaître Sixtine ? Vous croyez vraiment qu'elle ne représente aucune menace pour vous ? ▪▪▪ Je n’ai aucunement dit qu’elle n’était pas une menace pour moi Timothy car ce serait être aveugle que de penser qu’elle est inoffensive mais je sais aussi ce que je vaux. ▪▪▪ C’était m’offenser que de penser que serait capable d’être prise au dépourvu par une femme comme Sixtine. Bien sûr que j’étais totalement consciente qu’elle pourrait être un gros souci pour moi si elle désirait vraiment m’évincer de la vie du Prince mais ce n’était pas pour autant que je la craignais. Je savais de quoi j’étais capable. Elle avait des relations et surtout beaucoup de moyens et moi j’avais mes propres points forts. Nous étions deux femmes de pouvoir et de caractères aussi il était évident que la cohabitation ne risquait pas de nous convenir mais je le jugeais peut être pas assez bête pour s’en prendre à moi si elle savait réfléchir. Je m’étais retournée pour lui parler et le laissa s’approcher de moi et prendre mes mains. Étant une jeune femme de petite taille, je dus lever mon regard pour continuer de l’observer avec attention alors qu’il continuait de m’expliquer ce qui semblait tant le chagriner. Je devais avouer être surprise qu’il soit aussi inquiet de mon bien être mais cela était tout à fait agréable aussi je n’allais pas le repousser.

▪▪▪ Croyez-moi, je ne vous crois pas du tout une faible femme. Mais si Sixtine décide de tenter un jour quelque chose contre vous, ça ne sera sûrement pas sous la forme d'un duel honorable. Vous me rassureriez si vous me disiez que vous resterez sur vos gardes... ▪▪▪ Je suis toujours sur mes gardes Timothy, rassurez-vous. ▪▪▪ Me contentais-je de répondre car je n’allais pas l’être plus juste parce qu’il avait décidé de me le demander mais je ne désirais pas non plus être impolie et puis cette scène avait un petit quelque chose de touchant que je n’avais pas connu depuis bien longtemps. Il récupéra rapidement ses mains avant de se reculer et de marcher à son tour. Pourquoi semblait il toujours si gênée en ma présence ? Était-il si troublé par moi ou ne savait-il pas être clair avec ce qu’il désirait ? Curieuse, je devais avouer que j’aurais aimé avoir la réponse à cette questions mais la conversation n’était pas encore sur ce sujet donc je me contentais de mettre cela de côté pour l’instant. ▪▪▪ Et non, bien sûr que ce genre de relation n'est pas interdit à Poudlard. Mais à la cour, elle peut vous attirer beaucoup d'ennuis, même si vous étiez de famille Ducale ou descendante de Merlin. De plus, je ne cherche pas à vous éloigner de Gabriel comme vous semblez le croire, mais juste à vous mettre en garde. D'ailleurs, si vous voulez mon avis, vous seriez sans doute bien plus à votre place que Sixtine pour conseiller le Prince. Mais c'est le Roi lui-même qui a tenu à leur union. Et je trouve que ça en dis assez long sur ce qui est en train de se passer. Vous avez raison. Au final, c'est sans doute l'entourage des prétendants qui fera la différence. Mais justement. Vous êtes de ces personnes, dans l'entourage de Gabriel. Et de ce fait impliquée dans la tourmente à venir. ▪▪▪ Et je ne le sais que trop bien Timothy. Je vous remercie de croire autant en moi et de me placer aussi haut alors que je n’ai aucun titre mais je vous le redis : Les temps vont être de plus en plus sombres en effet mais je crois être suffisamment observatrice et intelligente pour être comme vous et entrapercevoir ce qui est en train de passer aussi comptez moi plutôt comme une alliée et non comme une petite chose qu’il faut protéger. ▪▪▪ Car c’était clairement l’impression que cela donnait même s’il disait le contraire. Oui j’étais contre beaucoup de choses et la noblesse mais ce n’était pas pour autant que je désirais du mal à Gabriel. Surtout pas à lui car je pensais qu’il pourrait être un bon guide pour l’Angleterre et qu'il serait certainement le mieux placé aussi pour faire changer pas mal de choses.

Je le vis continuer sa route aussi je continuais à mon tour après avoir récupéré sa veste et m’avançais doucement dans son dos alors qu’il se retournait vers moi. ▪▪▪ Et puis comme je le disais, je ne m'inquiète pas que pour vous. Même sans parler de notre nation toute entière, je pressens un grand péril couvrir Gabriel de ses ailes noires. Alors prenez garde, c'est tout ce que je voulais vous dire. Et si jamais vous êtes en difficultés et que vos talents ou votre famille n'y peuvent rien faire. Vous pouvez compter sur moi pour vous soutenir du mieux que je pourrai. ▪▪▪ Il y a différentes ailes noires qui peuvent rendre une ombre inquiétante et les rapaces sont capables de combattre pour un même but mais ne vous inquiétez pas, les miennes sont déjà déployées. ▪▪▪ Sur ce je remis délicatement son manteau sur ses épaules comme j’avais trop chaud avec et je descendis une de mes mains le long de son bras droit pour aller ensuite la poser sur la sienne en une douce caresse. ▪▪▪ Mais je me rappellerais de votre aide. Et sachez que vous comptez aussi sur moi… Même si ma présence semble bien souvent vous troubler… ▪▪▪ Fis-je, une lueur de malice sur les lèvres.

Après sa réponse au sujet de Sixtine, Timothy laissa passer un court instant de silence pendant lequel il semblait absorbé dans sa contemplation de la jeune femme. Mais son regard semblait se perdre au-delà des courbes avantageuses qui s’offraient à lui, habilement soulignées par une tenue à la fois ravissante et élégante. C’était plutôt comme s’il la jaugeait… à l’intérieur.

Après un petit sourire amusé, mais pas moqueur, il enchaîna.

« Vous êtes une femme de caractère Aaliyah, en plus d’être charmante. Vous auriez définitivement votre place à la cour… Si ce n’est pas déjà le cas – ajouta-t-il après un temps, une lueur d’espièglerie dans le regard -
De plus, je crois deviner vos sentiments en ce qui concerne le point de vue de la cour sur la Noblesse. Il peut être vexant de se voir considéré parfois comme un roturier alors que l’on fait partie d’une illustre famille. Mais la preuve que notre Roi, et donc sa cour, ont de l’intérêt et du respect pour ces familles, c’est qu’ils les invitent à les côtoyer à la cour, à Poudlard, et intriguent pour créer des liens matrimoniaux avantageux tant du domaine politique que génétique.
Si je vous ai donné, ce soir ou auparavant, l’impression de dénigrer votre famille, sachez que ça n’était pas mon intention, et que mes sentiments à ce sujet ne sauraient être moindre que ceux de notre Souverain. »

Une fois qu’Aaliyah lui assura, non sans un brin de fierté et de défi, lui sembla-t-il, qu’elle était toujours sur ses gardes, il paru à la fois sincèrement rassuré, et aussi comme intrigué, se demandant peut-être si cette mise en garde valait aussi pour lui-même. Et il décida que c’était sûrement le cas. Décidément, Aaliyah avait vraiment l’étoffe d’une courtisane, voir d’un chef de famille. Rien à voir avec la majorité de celle qu’il côtoyait habituellement à la cour, et qu’il nommait pour lui-même, « les gentilles oies du Roi ».

« Vous compter comme une alliée, comme vous dites, sera pour moi un honneur et un soulagement. Je suis heureux que nos relations en arrivent à ce degré d’entente et de compréhension, du moins je l’espère. Et je n’hésiterai pas à faire appel à votre aide, ou à vos conseils, si nécessité s’en fait. Avec bien sûr l’espoir que nos conversation resteront le plus « privée » possible.

Maintenant si vous me le permettez, j’aimerais avoir l’honneur de vous reconduire entre de plus distrayantes mains que les miennes, car il se fait tard et un rendez-vous m’attends."

Puis, s’approchant doucement et prenant galamment son bras sous le sien pour l’entraîner sur le chemin du retour, finit, sourire aux lèvres :

« Et pour ce qui est de votre dernière remarque, je ne vois pas comment je pourrais ne pas être troublé par tant de beauté. »

» Fiche de Timothy Fitzwilliam
» Absence Timothy Fitzwilliam
» Echeveau végétal •○• Timothy
» Sous l'effluve de la beauté se cache le malheur absolu (terminé)